SODIBAS / NYLONPUR

La sauvegarde du bas nylon à couture

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La disparition quasi-totale des bas à jarretelles en nylon pur a rempli de tristesse tous les amateurs - hommes et femmes - du style rétro lié aux différents courants de mode depuis la seconde guerre mondiale.

Et pourtant, nombre de nos créateurs et de nos couturiers ont fait figurer régulièrement les jarretelles et les bas dans leurs défilés. Le nylon pur, par sa structure cristalline, ne dissimule pas la peau. Il la maquille et la fait chatoyer. Il souligne le galbe et reflète la lumière tout en habillant la jambe. Restait à trouver des coloris nouveaux. Et un dispositif pour les mettre à disposition.

L'histoire d’une filiation, de Sodibas à NylonPur

En 1998, Sodibas, s‘appuyant sur la maison Gerbe, a relancé la production de l’un des derniers métiers français à tricoter les authentiques bas nylon à couture fully fashioned. Un ensemble unique, alors menacé de destruction, qui aujourd’hui a valeur de vintage.

Ce genre de métier, dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde, permet de tisser des bas à plat (tricot), qui sont ensuite cousus individuellement et manuellement. La machine ne travaille que le nylon pur, appelé « cristal » dans les années 50. Les finitions du revers, du bout de la semelle et du talon renforcé en sont les marques de fabrique et de noblesse. Un savoir-faire qui n’a d’égal que la finesse des produits.

En 2013, SodibasParis donne à la marque un nouvel élan sur le web et les réseaux sociaux. www.youtube.com/sodibasparis

En 2017, la société Sodibas cesse son activité. NylonPur reprend le flambeau et continue la promotion du bas à couture 100% nylon afin d’accompagner les amateurs de bas d’exception en leur proposant les derniers bas fully fashioned vintage de la marque Gerbe et leur équivalent de la marque Cervin qui possède aujourd'hui trois de quatre derniers métiers à tricoter français.

Les détails qui enchantent

Un bas Nylon diminué à couture possède une harmonie géométrique qui lui est propre et qui s'intègre à l'esthétique de la jambe féminine.

Le confort au porter : le revers

Le haut du bas, ou revers est en fait constitué de 2 plis de voile Nylon de 30 deniers, d'où l'aspect moiré et brillant qui tranche avec le haut de la cuisse. Il est précédé par un sous-revers en voile simple de 30 deniers qui annonce, lorsqu'on l'aperçoit sous la jupe, que le haut du bas est proche.

Pour des raisons techniques, la couture n'est pas terminée dans un des voiles à 30 deniers du revers. C'est pourquoi cette couture s'écarte et détermine un cercle sur l'arrière du haut de la cuisse, à l'exacte limite du sous-revers et du revers. C'est le "keyhole" ou "trou de serrure". Le diamètre de ce cercle ne doit être ni envahissant ni mesquin.

Le confort au porter vient du fait que, que en ne flottant pas, le bas ne serre pas la cuisse au niveau du revers, qui doit être souple, pour ne pas entraver le jeu naturel de l’élasticité des jarretelles.

C’est là qu’intervient également la dimension du revers pour avoir une bonne marge d’agrafage du système de fixation en hauteur et que l’on n’ait pas à replier le revers sur lui-même ou, pire, à agrafer dans le voile du bas. Le keyhole ne doit en aucun cas être utilisé pour fixer le bas.

C’est la raison pour laquelle le bas Nylon Cristal possède un revers large à l’ancienne. Ce grand revers, marquant clairement la délimitation entre le bas et la cuisse est également un élément esthétique évident. Il est le complément du sous-revers qui précède le voile du bas proprement dit.

Un porte-jarretelles ou mieux un serre-taille bien coupé et bien en place sur les hanches doit permettre, par l’élasticité de la jarretelle, de remonter et remettre en place le bas après toute flexion.

Les diminutions dans le tricot sont visibles au mollet ( et à la cuisse). Elles agrémentent la jambe à la manière d'une surpiqûre et sont le gage absolu de l'authenticité du bas diminué.

Le renfort au talon

C’est la manifestation extérieure la plus significative d’un authentique bas à couture. Il monte assez haut sur le tendon d’Achille. Certains collants à couture et certains bas sans couture mais avec couture rapportée imitent le renfort au talon.

L’indétermination est vite levée par l’examen, au niveau de la couture au mollet, des deux lignes parallèles de points de diminution.

Le renfort au talon contribue grandement à élancer le mollet et à en souligner la forme. Ce renfort est une excellente transition entre le talon de l'escarpin et la couture du bas. Le plissé du voile sur le devant du pied atteste de sa finesse et de sa qualité et le fait miroiter par transparence.

La semelle

Elle doit être fine pour permettre l’usage de chaussures découvertes sans déborder de chaque côté du pied.

Quelques dates

- 1935
Découverte du Nylon par Carothers à base de carbone, d'air et d'eau.
- 1939 Oct. 24
Vente des premiers bas Nylon à Wilmington, patrie de Dupont de Nemours, 4.000 paires de bas seront vendues en 3 heures.
- 1940 Mai 15
Nylon Day ou N Day!!! Mise en vente simultanée, sur le territoire des Etats Unis, des bas Nylon : 4.000.000 de paires vendues en 4 jours.
- 1941 Déc. 7
Pearl Harbour : le Nylon devient matière stratégique et va connaître des développements dont profitera le chaussant à mailles!
- 1945 Août
La guerre est finie : la fabrication des bas Nylon reprend et essaie de faire face à l'inflation de la demande. Chez Macy's à New York 50.000 paires sont vendues en 6 heures.
C'est alors que le bas Nylon prend son essor et toute sa spécificité, face aux bas en soie et en rayonne, par sa finesse qui devient extrême en quelques années et surtout sa transparence Cristal qui ourle le galbe de la jambe de manière unique.
Le bas Nylon devient le complément indispensable de la jambe de la pin-up et de la star. Les premiers bas à 70 et 45 deniers de la libération vont laisser la place très rapidement aux bas à 30 et 20 deniers et dès avant 1950 aux 15 deniers dits Cristal.
Les 10 deniers seront atteints en 1951.
- 1945 / 1955
Le bas à couture diminué règne seul. Son empire est total et nul ne s'avise d'ignorer sa loi.
- 1955 / 1965
Le bas sans couture remplace progressivement le bas avec couture.
- 1965 / 1970
Le collant remplace peu à peu le bas sans couture.
- 1970 / 1980
Le bas à jarretelles disparaît petit à petit.
- Années 80
Sous l’impulsion de créatrices en lingerie telles Chantal Thomass ou Sabbia Rosa qui réhabilitent le porte-jarretelles et à la guêpière, le bas réapparaît dans les garde-robes et sur les podiums. Il revient aussi dans les esprits grâce à son dérivé à jarretière, le bas up.
- 1998 : la renaissance
Au moment où restent à travers le monde seulement trois métiers qui fabriquent des bas nylon diminués à couture, quelques passionnés remettent en fonction un métier à tricoter à plat de la société Gerbe, ce qui permet de relancer la production de bas fully fashioned 100% nylon. Sodibas devient une référence dans le monde du chaussant à mailles mais aussi de la mode.
- 2006 : les bas prennent le dessus
La société Sodibas devient le porte-parole de la société L’Arsoie et de ses produits Cervin en établissant un show room au coeur de Paris. Les spectacles du Burlesque, la haute couture et la tendance du porno-chic, remettent régulièrement le bas nylon, notamment le bas fully fashioned, sous les feux de l’actualité.
- 2017 : vintage ou fashion
Après la cessation de Sodibas, NylonPur reprend le flambeau pour continuer d'accompagner les amateurs de bas d'exception en leur proposant les derniers bas fully fashioned vintage de la marque Gerbe et leur équivalent de la marque L’Arsoie / Cervin qui reste aujourd'hui le principal producteur du bas à couture fully fashioned en France et dans le monde.
Photos NylonPur
Plus d'informations sur la chaîne Youtube : https://www.youtube.com/sodibasparis
Contact : sodibasparis@gmail.com